Il
est bien reconnu aujourd’hui que la puissance de la volonté en elle-même n’est
pas plus efficace pour guérir de l’alcoolisme que du cancer. Notre expérience
répétée le confirme abondamment. La
plupart l’ont essayé seuls dans l’espoir de diminuer ou d’arrêter de boire,
sans succès dans un sens ou dans l’autre. Malgré cela, il nous a été pénible
d’admettre que nous avions besoin d’aide. Pour nous, il s’agissait d’un signe
de faiblesse car nous étions sous l’empire d’un autre mythe.
Nous
nous sommes finalement demandé : « Ne serait-il pas plus logique de
rechercher une source d’énergie plus grande que la nôtre et d’y puiser plutôt
que persister dans nos efforts solitaires qui se sont si souvent avérés
inefficaces ? » Nous persistons à croire qu’il n’est pas très
astucieux de tâtonner dans le noir alors qu’il suffit d’allumer une lampe pour
s’éclairer. Nous ne sommes pas devenus abstinents uniquement par nous-mêmes.
D’ailleurs ce n’est pas la façon dont nous avons appris à le rester. Pas plus
que le plein épanouissement d’une vie sobre n’est le propre d’une seule
personne.
Dès
que nous avons pu substituer quelques idées nouvelles à nos anciennes, même à
titre temporaire, nous avions déjà enclenché le départ vers une nouvelle vie
plus heureuse et plus saine. Ce résultat s’est produit pour des milliers
d’alcooliques, comme nous, qui croyaient profondément que c’était possible.
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