La déléguée Christine H. de Dearbord
Heights, dans le Michigan, écrit à propos de sa grand-mère adorée :
« Dans les années quatre-vingts,
il n’était pas rare d’entrer chez elle et de la trouver étendue sur le divan.
Son armoire était bien approvisionnée en scotch, et elle empestait presque
toujours l’alcool. Veuve depuis 1960, elle avait septante-six ans en
1989 ; elle buvait tous les jours, beaucoup, et le soir elle sombrait dans
un profond sommeil. Ses mégots brûlaient meubles et tapis. Il lui était chaque
jour plus difficile de continuer à vivre seule.
Finalement après d’interminables
discussions et d’échanges de points de vue divergents, les membres de notre
famille surmontèrent leurs doutes et décidèrent d’intervenir avec l’aide d’un
conseiller professionnel d’un centre de désintoxication. N’épargnant aucun
détail, nous confrontâmes Grand-mère à sa boisson, tout en lui précisant que nous
l’aimions et que nous tenions à la voir en vie le plus longtemps possible elle
s’excusa, minimisa nos remarques et résista tout un temps. Puis, subitement
fatiguée, elle lâcha un peu de lest et accepta de se faire hospitaliser pour
une cure de désintoxication. Avant qu’elle n’ait eu le temps de changer d’avis,
nous l’avions conduite au centre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire