Lorsque je commence à être
tourmentée par quelqu’un qui échoue dans la pratique des douze Etapes, je peux
être sûre que je me suis fourvoyée aussi. Je connais bien aussi l’impulsion qui
me pousse à croire que je n’ai jamais été appréciée à ma juste valeur, que les
circonstances ont cruellement transformé mon génie en médiocrité.
Ce vieil ego étouffe la vérité. Mais
il n’en reste pas là. Il me conduit invariablement à un sentiment
d’autosuffisance qui se traduit par le désir que j’ai de me prendre pour Dieu.
Dans la conduite de ma vie et dans
celle des autres, je veux alors être le directeur. Comme le spectacle
tournerait bien, si seulement je pouvais tout diriger ! Ce sentiment vise
souvent, de façon primaire, mon propre groupe AA : cet ensemble
intraitable et obstiné d’hommes et de femmes qui ont certainement plus besoin
de moi, que moi d’eux.
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