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samedi 7 décembre 2013

Nous en sommes venus à croire, p 27


J’en étais sidéré. J’ai regardé autour, me demandant d’où venait cette voix et j’ai crié : « Mon Dieu ! » J’ai bondi et j’ai couru au téléphone. Comme je saisissais l’appareil, j’ai laissé tomber le récepteur. Je me suis assis par terre et d’une main tremblante j’ai composé le « 0 » et j’ai crié à la standardiste d’appeler les AA.

« Je vous communique les renseignements », me dit-elle.

« Je tremble trop pour composer le moindre numéro. Va au diable ! »

Je ne peux expliquer pourquoi je n’ai pas raccroché. Je restais là, assis sur le plancher, le récepteur collé à l’oreille. Finalement j’ai entendu : « Bonjour ! Ici les Alcooliques anonymes. Puis-je vous aider ? »

Après quatre mois d’abstinence chez les AA, nous avons recommencé ma felle et moi, à vivre ensemble. J’avais toujours dit que c’était sa faute si je buvais trop ; ses récriminations  continuelles et ces braillards d’enfants pouvaient pousser n’importe qui à boire. Mais après trois mois de vie commune, j’ai vu à quel point c’était une femme et une mère merveilleuse. Pour la première fois, j’ai compris la différence entre aimer vraiment et exploiter quelqu’un.

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