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dimanche 6 avril 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire - pp. 95-96

LE CHEMINEMENT D’UN ATHÉE

Quatre membres d’un groupe des AA ont été appelés à un hôpital, en dernier recours et par acquis de conscience, pour rendre visite à un homme dont la condition mentale et physique était presque sans espoir. On allait l’interner comme alcoolique incurable dans un établissement psychiatrique d’État, et ce serait sûrement sa dernière demeure. Les AA ? Pourquoi pas ? Rien ne pourrait être pire que le sort qui l’attendait. Il allait les écouter, mais à une condition : il ne voulait pas entendre parler de « bondieuserie ». Il était un athée avoué et là-dessus, sa position était claire ; il n’avait aucune intention de changer, quelles que soient les conséquences.


Les quatre hommes lui ont parlé ; il les a écouté et à la fin, il s’est montré intéressé. Il y avait encore une difficulté majeure : Dieu. Si cette notion faisait partie du programme, les AA n’étaient pas pour lui. Les quatre hommes ont réfléchi et soudain, l’un d’eux a parlé, doucement d’abord, se demandant quel effet aurait son approche. Il a mis le patient en face de son état, de son impuissance, de sa maladie. Pendant qu’il parlait, il devenait de plus en plus certain qu’il était sur la bonne voie. Il a souligné que lui-même et les trois autres membres présents étaient devenus abstinents et parvenaient à le demeurer. Ils travaillaient, ils étaient heureux. Ils étaient certainement plus forts que lui, ce que le malade ne contesta pas. Ne pourraient-ils donc pas être considérés comme une sorte de puissance supérieure, capable de l’aider à retrouver la raison ?

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