LE CHEMINEMENT D’UN ATHÉE
Quatre membres d’un groupe des AA
ont été appelés à un hôpital, en dernier recours et par acquis de conscience,
pour rendre visite à un homme dont la condition mentale et physique était
presque sans espoir. On allait l’interner comme alcoolique incurable dans un
établissement psychiatrique d’État, et ce serait sûrement sa dernière demeure.
Les AA ? Pourquoi pas ? Rien ne pourrait être pire que le sort qui l’attendait.
Il allait les écouter, mais à une condition : il ne voulait pas entendre
parler de « bondieuserie ». Il était un athée avoué et là-dessus, sa
position était claire ; il n’avait aucune intention de changer, quelles que
soient les conséquences.
Les quatre hommes lui ont parlé ;
il les a écouté et à la fin, il s’est montré intéressé. Il y avait encore une
difficulté majeure : Dieu. Si cette notion faisait partie du programme,
les AA n’étaient pas pour lui. Les quatre hommes ont réfléchi et soudain, l’un
d’eux a parlé, doucement d’abord, se demandant quel effet aurait son approche.
Il a mis le patient en face de son état, de son impuissance, de sa maladie.
Pendant qu’il parlait, il devenait de plus en plus certain qu’il était sur la
bonne voie. Il a souligné que lui-même et les trois autres membres présents
étaient devenus abstinents et parvenaient à le demeurer. Ils travaillaient, ils
étaient heureux. Ils étaient certainement plus forts que lui, ce que le malade
ne contesta pas. Ne pourraient-ils donc pas être considérés comme une sorte de
puissance supérieure, capable de l’aider à retrouver la raison ?
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