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mercredi 11 juin 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire

Par contre, puisque mon mari était membre des AA avant notre première rencontre, la vie a semblé devenir tout à fait complète dès que je m’y suis jointe à mon tour. J’étais abstinente depuis trois mois lorsque notre premier enfant est né. Treize mois plus tard je donnais naissance à notre second enfant. Notre troisième « bébé AA » est né un an et quatre mois après le second. Ainsi mon évolution chez les AA a été marquée par la naissance de trois petites filles. A mon troisième anniversaire d’abstinence d’alcool, je ne pouvais imaginer qu’on puisse être plus comblée que moi. Puis, il y a eu un tournant. Soudain je me suis sentie tout à fait étrangère au mode de vie des AA. Un médecin a confirmé nos plus grandes craintes lorsqu’il nous a annoncé que notre cadette était atteinte d’une maladie grave. Il a parlé de dystrophie musculaire, mais les études en laboratoire ont contredit ce diagnostic. Nous n’avions donc qu’une vague définition du problème de notre petite fille ; les spécialistes amenés en consultation disaient qu’il s’agissait d’une forme de paralysie cérébrale. Aucun d’eux ne nous donnait l’espoir d’une guérison et l’orthopédiste nous a annoncé brutalement que notre fille ne marcherait jamais. Cette suite de prédictions pessimistes m’a fait perdre courage. Évidemment, je savais qu’en pareille circonstance, ma fille avait besoin de toute la force dont sa mère pouvait faire preuve. Il me semblait que je n’en avais aucune. Mon mari a gardé confiance ; il croyait sans l’ombre d’un doute, que les médecins se trompaient. Il n’a jamais douté qu’un jour, notre fille marcherait.

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