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vendredi 27 mars 2015

Littérature - Vivre sans alcool

La deuxième nuit suivant l’opération, elle a demandé au médecin de lui administrer une autre dose de morphine, alors qu’elle en avait déjà eu deux. « Etes-vous souffrante ? » lui demanda-t-il. « Non », répondit-elle. Puis elle ajouta tout à fait innocemment : « Mais je pourrais le devenir tout à l’heure ». Au sourire amusé de son médecin, elle a compris toute la portée de sa réponse. D’une quelconque et mystérieuse façon, son esprit et son corps réclamaient déjà la drogue. Elle a alors éclaté de rire, a passé outre son désir de morphine et n’en a plus jamais ressenti le besoin. Cinq ans après cette anecdote, elle est toujours sobre et se porte bien. Elle raconte parfois cet épisode lors d’assemblées des AA pour illustrer sa conviction de la « prédisposition à la dépendance » pour toute personne ayant eu un problème d’alcool, et cela même en période de sobriété. C’est pourquoi nous nous assurons que notre médecin ou notre dentiste comprennent bien nos antécédents personnels et soient assez familiers avec le problème de l’alcoolisme pour reconnaître les risques que nous encourons avec les médicaments.

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