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mercredi 7 octobre 2009

Point de vue de Bill - Page 280

Spirituellement en forme
Pour autant que nous soyons spirituellement en forme, nous pouvons faire toutes sortes de choses que les alcooliques ne sont pas sensés faire. On a dit que nous ne devions pas aller dans les endroits où l’on sert de l’alcool ; que nous ne devions pas avoir d’alcool à la maison ; qu’il nous faut fuir les amis qui boivent ; que nous devons éviter les films où l’on voit boire ; que nous ne devons pas aller dans les bars ; que nos amis doivent cacher leurs bouteilles quand nous venons chez eux ; que nous ne devons plus penser à l’alcool et que rien ne doit nous le rappeler. Notre expérience démontre qu’il n’en va pas nécessairement ainsi.
Nous rencontrons quotidiennement ces circonstances. Un alcoolique qui ne peut y faire face a toujours un esprit alcoolique. Il y a quelque chose qui ne va pas dans son état spirituel. Sa seule chance d’être sobre serait de vivre quelque part dans les glaces du Groenland et même là, un Esquimau surgissant avec une bouteille de scotch pourrait venir tout gâcher.
Alcooliques Anonymes - chapitre 7

mardi 6 octobre 2009

Point de vue de Bill - Page 279

L’art de l’alibi
La plupart des membres A.A. ont gravement souffert, du temps de leur pratique, de l’auto-justification. Pour la majorité d’entre nous, cette justification était le fabricant d’excuses pour boire et pour toutes sortes de conduites folles et nuisibles. Nous avions porté l’invention des alibis au niveau des beaux-arts.
Il nous fallait boire parce que les temps étaient durs ou parce qu’ils étaient heureux. Il nous fallait boire, car, à la maison, nous étions couverts d’amour ou nous en manquions totalement. Il nous fallait boire parce que, dans notre travail, nous enregistrions de grands succès ou de lamentables échecs. Il nous fallait boire parce que notre patrie avait gagné la guerre ou perdu la paix. Et ainsi de suite, à l’infini.
Douze Etapes - 4ème Etape
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Cela nous a pris souvent longtemps pour réaliser comment nos propres émotions désordonnées nous trompaient. Là ou d’autres personnes étaient concernées, il nous fallut chasser le mot « reproche » de notre parole et de notre pensée.
Douze Etapes - 4ème Etape

lundi 5 octobre 2009

Point de vue de Bill - Page 278

Parlez sans crainte
Bien peu d’entre nous gardons l’anonymat dans nos contacts journaliers. A ce niveau, nous avons laissé tomber l’anonymat, parce que nous pensons que nos amis et collègues doivent être renseignés sur les Alcooliques Anonymes et savoir ce que ce mouvement a fait pour nous. Nous souhaitons aussi perdre la crainte d’admettre que nous sommes alcooliques. Bien que nous demandions, avec insistance, aux journalistes de ne pas dévoiler nos noms, nous parlons fréquemment devant des auditoires semi-privés. Nous désirons convaincre nos auditeurs que notre alcoolisme est une maladie et que nous n’avons plus peur de la commenter devant qui que ce soit.
Si, toutefois, nous nous aventurons au-delà de cette limite, nous perdrons certainement, pour toujours, le principe de l’anonymat. Si chaque membre des A.A. se sentait libre de publier son nom, sa photo et son histoire, nous serions vite envahis par une orgie de publicité personnelle.
Grapevine - 1946
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Alors que la soi-disant assemblée publique est mise en question par de nombreux membres des A.A., j’y suis moi-même favorable, à la seule condition que l’anonymat soit respecté dans les comptes-rendus de presse et que nous ne demandions rien pour nous-mêmes, si ce n’est de la compréhension.
Lettre - 1949

dimanche 4 octobre 2009

Point de vue de Bill - Page 277

Pour alléger notre fardeau
Notre désir de faire l’aveu complet des dommages que nous avons causés n’est soumis qu’à une seule réserve : une situation telle qu’une révélation complète blesserait gravement la personne à laquelle nous faisons réparation ; ou encore, et c’est tout aussi important, quand nous blesserions d’autres personnes. Nous ne pouvons pas, par exemple, nous décharger du compte-rendu détaillé de nos aventures extraconjugales sur les épaules d’une épouse ou d’un mari qui ne se doute de rien.
Notre fardeau ne sera pas allégé, si, par insouciance, nous rendons plus lourde la croix de l’autre.
Douze Etapes- 9ème Etape
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En faisant amende honorable, nous devrions être sensibles, pleins de tact, prévenants et humbles, sans nous montrer serviles ou obséquieux. En tant qu’enfants de Dieu, nous nous présentons debout et ne rampons devant personne.
Alcooliques Anonymes - chapitre 6

samedi 3 octobre 2009

Point de vue de Bill - Page 276

Une Puissance supérieure pour athée
J’ai fait beaucoup d’expériences avec les athées, la plupart ont été bonnes. Chacun, parmi les A.A., a le droit à sa propre opinion. Il est bien préférable de maintenir une société ouverte et tolérante que de faire disparaître toute légère perturbation que leurs opinions pourraient occasionner. En fait, je ne connais personne qui soit parti et qui soit mort d’alcoolisme, à cause de l’opinion de quelques athées sur le cosmos.
Mais je demande toujours à ces gens d’envisager une Puissance supérieure - en l’occurrence leur propre groupe. Lorsqu’ils nous rejoignent, la majeure partie de leur groupe A.A. est sobre et eux sont saouls. C’est pourquoi le groupe est une Puissance supérieure ; c’est suffisant pour débuter et la plupart d’entre eux progressent à partir de là. Je sais ce qu’ils ressentent, autrefois, j’étais comme eux.
Lettre - 1962

vendredi 2 octobre 2009

Point de vue de Bill - Page 275

Le rétablissement par le don
A un nouveau candidat, décrivez notre programme d’action. Indiquez-lui comment vous avez procédé à une évaluation personnelle, de quelle manière vous avez rectifié votre passé, et pourquoi vous essayez maintenant de l’aider. Il est important pour lui, qu’il se rende compte que votre tentative de lui transmettre le message joue un rôle vital dans votre propre rétablissement. En réalité, il est peut-être en train de vous aider davantage que vous ne l’aidez lui-même. Expliquez-lui clairement qu’il n’est nullement votre obligé.
Alcooliques Anonymes - chapitre 7
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Au cours des six premiers mois de ma sobriété, j’ai beaucoup collaboré avec de nombreux alcooliques. Pas un seul n’est devenu sobre. Mais ces efforts m’ont maintenu sobre. Je n’attendais rien de ces alcooliques. Ma stabilité est venue en essayant de donner et non en demandant à recevoir.
Grapevine - janvier 1958

jeudi 1 octobre 2009

Point de vue de Bill - Page 274

Agir seul
Il est dangereux de s’avancer seul dans le domaine spirituel. Combien de fois n’avons-nous pas entendu parler des personnes bien intentionnées qui affirmaient être guidées par Dieu, alors qu’il n’était que trop apparent qu’elles se trompaient ! Parce qu’elles manquaient à la fois , de pratique et d’humilité, elles se leurraient et pouvaient justifier à leurs yeux les pires erreurs, sous prétexte que c’était ce que Dieu leur avait dit.
Des gens très évolués dans le domaine spirituel, tiennent presque toujours à vérifier avec des amis ou des conseillers spirituels, ce qu’ils croient être l’inspiration reçue de Dieu. Il est donc certain qu’un novice ne devrait pas prendre le risque de faire de telles erreurs tragiques. Bien que les commentaires des autres ne puissent être infaillibles, ils seront probablement plus précis qu’aucune inspiration directe que nous pourrions recevoir, alors que nous sommes si dépourvus d’expérience pour entrer en relation avec une Puissance supérieure à nous-mêmes.
Douze Etapes - 10ème Etape