Un
autre incident s’est déjà produit pour plusieurs d’entre nous. Il n’est pas
particulièrement sérieux ou alarmant, mais son récit pourra néanmoins vous
éviter d’être bouleversés si jamais vous y étiez exposés. De temps à autre, un
ami ou un membre de notre famille, bien inspiré et bien intentionné, déclare
haut et fort devant tout le monde que nous avons arrêté de boire, croyant
seulement nous aider, nous met ainsi dans l’embarras si nous n’avons pas assez
d’aplomb pour dominer la situation.
Par
exemple, la femme non alcoolique, dans la crainte fort compréhensible que nous
puissions boire à nouveau et dans son désir excessif de nous protéger,
échappera : « Il a cessé de boire ». Ou un ami zélé signalera
sans réfléchir notre abstinence en désignant du doigt l’unique verre de jus de
tomate sur le plateau de consommations en disant : « Celui-là, c’est
pour toi ».
C’est
très gentil à eux de vouloir nous aider et il faut n’y voir que leur bonne
volonté. En toute justice, on ne peut s’attendre à ce qu’ils comprennent
immédiatement ce que nous ressentons. Certains d’entre nous ne peuvent même
pas, de toute manière, identifier leur véritable état d’âme tant qu’ils ne sont
pas parvenus à une certaine période d’abstinence et qu’ils n’ont pas atteint
une certaine maîtrise personnelle.
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