Nous
préférons naturellement avoir le privilège de nos propres choix, en privé et
d’une manière discrète, sans avoir à l’étaler sur la place publique. Mais en
devenant trop sensibles aux paroles ou aux gestes des autres, nous ne parvenons
qu’à nous blesser nous-mêmes. Il vaut mieux essayer de faire bonne contenance
en attendant que le moment passe. L’incident est généralement oublié en moins
de cinq minutes. Redevenus calmes, plus tard, il nous sera possible d’expliquer
que nous apprécions sincèrement leur sollicitude mais que nous préférons
expliquer nous-mêmes nos propres attitudes. Nous pourrions ajouter que nous
aimerions nous entraîner à l’autonomie personnelle dans les situations
sociales, pour empêcher qu’une autre personne ne s’inquiète à notre sujet
lorsque laissés à nous-mêmes.
Après
quelques temps, nous accédons à un état de paix profonde avec nous-mêmes et
avec notre abstinence ; nous sommes assez dégagés pour avouer l’exacte
vérité, c’est-à-dire que nous sommes des « alcooliques rétablis », ou
que nous sommes membres des AA.
Une
telle révélation sur notre propre compte faite confidentiellement, de personne
à personne, n’offense en rien la tradition des AA de l’anonymat, qui suggère de
ne rien révéler
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