Il
nous est maintenant possible d’évaluer l’utilité et la véracité d’une pensée
grâce à un critère extrêmement précis. Nous pouvons nous dire :
« Voilà exactement ma façon de penser lorsque je buvais. Est-ce bon pour
ma sobriété ? Penser ainsi me convient-il aujourd’hui ? »
Beaucoup
de nos vieilles idées, spécialement celles au sujet de l’alcool, de sa
consommation, de l’ivresse et de l’alcoolisme (ou si l’on préfère, de la
consommation maladive) se révèlent maintenant inutiles ou même destructrices,
et c’est un immense soulagement que d’en être débarrassé. Il suffira peut-être
de quelques exemples pour illustrer notre consentement à nous défaire de nos
vieilles et inutiles conceptions.
Pour
plusieurs d’entre nous, boire à l’adolescence était la preuve que nous n’étions
plus des enfants, ou que nous étions assez adultes, évolués, sages ou aguerris
pour défier nos parents ou toute autre autorité. L’alcool, pour bon nombre, est
étroitement relié à l’amour, à la sexualité et à la musique, ou au succès en
affaires, au snobisme des vins ou au luxe du « jet set ». Lorsque
l’on parle d’alcool à l’école, c’est souvent pour souligner les menaces qu’il
représente pour la santé et le permis de conduire, sans plus. Et bien des gens
demeurent persuadés que tout usage d’alcool est immoral, qu’il conduit
directement au crime, à la misère, à la déchéance et à la mort. Que nos
opinions à l’égard de l’alcool aient été positives ou négatives, elles étaient
souvent catégoriques et plus émotives que rationnelles.
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