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mardi 20 novembre 2012

Best of Traductions

C’étaient là de bonnes  questions qui nous obligeaient, nous les « progressistes », à réfléchir. Obligés de reconnaître que les « conservateurs » avaient raison sur les principes, nous n’en pensions pas moins que leurs conseils visaient la perfection. Ce n’était pas pratique. Les « conservateurs » répliquèrent que les « progressistes » avaient lancé plus d’une entreprise florissante, mais qu’ils auraient pratiquement fait faillite s’ils étaient restés aux commandes suffisamment longtemps. Mais nous les « progressistes » (j’en faisais partie) rétorquèrent comme suit : comment les adeptes du « Allons-y doucement » pouvaient-ils dormir la nuit en pensant qu’après trois longues années, nous n’avions ouvert que trois petits groupes ; que l’Amérique comptait un million d’alcooliques qui tombaient comme des mouches ; qu’à portée de fusil de l’endroit où nous nous trouvions il y en avait peut-être des centaines qui pourraient se rétablir s’ils savaient ce que nous savions ? Et les alcooliques devaient-ils attendre que le bouche à oreille leur parvienne pour être soulagés ? Et n’y avait-il pas un grave danger que nos méthodes, jusqu’ici couronnées de succès, ne soient sérieusement déformées si elles n’étaient pas écrites et publiées ? Et si nous ne laissions aucune trace écrite de nos trouvailles, les éditorialistes n’allaient-ils pas s’amuser à nous ridiculiser ?

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