Et bien, que devait en penser le
téléspectateur ? Que cela se passe toujours comme cela chez les AA, des
rechutes suivies simplement de coups de téléphone pleins de remords ?
Cela me rappelle deux livres que
j’ai lus il y a quelques années. Dans le premier, l’auteur, utilisant son vrai
nom, ne cachait pas son appartenance à AA, ni ses rechutes à répétition. La fin
le voyait échouer dans une communauté de religieuses et mener tant bien que mal
une existence de clochard. Dans le second, l’auteur parlait simplement d’une
« association d’alcooliques stabilisés ». Il mettait l’accent sur
l’histoire douloureuse et pathétique de plusieurs années de sobriété chèrement
acquise.
Le rapport avec mon histoire, c’est
que rester fidèle à une Tradition d’anonymat vis-à-vis de la radio, de la
presse ou de la T.V. (surtout quand nos penchants vaniteux nous poussent à
passer outre et à nous mettre en valeur), c’est affirmer sans détour que pour
nous, l’abstinence passe bien avant l’illusoire bonheur que peut procurer une
rechute dans notre mauvaise habitude.
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