Chaque fois que je reçois une
personne malade de l’alcoolisme, à l’hôpital ou en consultation, je lui
explique en détail ce qui lui arrive. Souvent, cette personne me dévisage avec
surprise : « Comment ? Je serais alcoolique ? » A
plusieurs occasions, il m’est arrivé de revenir après des mois ou des années
aux premières discussions que nous avons eues, pour constater que le malade ne
pourrait pas se contrôler. Je sais qu’en ces moments-là, je trouverai toujours
quelqu’un du groupe disposé à transmettre le message à cette personne, que nous
pourrons rester à boire un café et parler de son cas, qu’on l’accompagnera au
groupe où il sera accueilli et aidé.
Ils savent aussi que, lorsqu’arrive
quelqu’un requérant une attention médicale, ils peuvent m’appeler. A
l’occasion, quelqu’un aura besoin de médicaments, d’autres iront chez le
psychiatre ; quelques-uns, les moins nombreux, devront être hospitalisés
pour se désintoxiquer.
Mais je crois que ce qui nous
fortifie, c’est la sensation de proximité mutuelle que nous avons ; je
collabore avec eux et ils sont toujours disponibles pour m’aider lorsque je les
appelle.
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