Notre père
Ma thérapeute m’avait suggéré de
méditer matin et soir et aussi de réciter à voix haute le Notre Père. Au début tout en moi se révoltait. Voilà que je
retrouvais l’Eglise, la chrétienté que j’avais volontairement laissées derrière
moi. Et voilà qu’il y avait à nouveau un Dieu personnel, un Père que j’avais à
tutoyer. Malgré ma révolte, ma thérapeute me conseilla de persévérer afin de
voir ce qu’il se passerait. Et ce que j’ai vécu au cours des dernières semaines
est que bien des choses ont changé dans ma vie, que cette prière agit
effectivement et que je n’ai pas besoin de la comprendre vraiment.
C’est ainsi que je fus obligée d’abandonner
l’idée du « Ce que Dieu n’est pas ». Je sais donc par expérience, en
tant qu’agnostique, qu’il y a une puissance supérieure (Dieu), mais je ne sais
pas comment ou qui il est ou n’est pas. Ces deux notions cohabitent : une
connaissance intérieure profonde, résultant d’une expérience vécue, et une
interrogation qui restera à jamais sans réponse. C’est avec cette contradiction
apparente, ce paradoxe, que je peux le mieux exprimer la manière dont je perçois
Dieu pour le moment
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