Un matin au réveil, je sus que je
pouvais appeler ça la grâce et, dès que j’eus réalisé que cette grâce était
mienne, nos rapport évoluèrent au-delà des s’il
vous plaît et des merci.
Réaliser que la grâce existe
m’apporta un peu plus de paix, un regain de confiance, mais très vite
s’ensuivit tout un cortège de doutes affreux. Quelle était la nature de cette
grâce ? M’aiderait-elle vraiment ? Ou bien n’était-ce qu’un leurre,
me réservant une déconvenue plus grande encore ?
En repensant à ces heures, je me
rends compte que la grâce m’avait traité avec douceur pendant ces premières
années. Un jour à la fois, j’entrevoyais des parcelles de grâce, des petites
confirmations d’amour : de curieuses coïncidences, d’inattendues
consolations. La grâce était divinement douce, elle savait que je me sentais
cabré devant un afflux d’amour trop brutal
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