De
retour chez moi, dans l’intimité de ma chambre, j’ai reçu un autre choc, une
lettre de ma sœur. Je l’avais vue pour la dernière fois au poste de police, ou,
avec regret, elle avait mis fin aux nombreux efforts de ma famille pour
m’aider. « Même nos prières semblent inutiles, avait-elle dit, alors nous
allons te laisser te défendre tout seul. » Sa lettre m’arrivait
maintenant, demandant où et comment j’étais. Voyant par la fenêtre la suie et
la saleté qui recouvraient les toits, et à l’intérieur la pauvreté de ma
chambre, j’ai songé avec amertume : « Oui, si seulement ils pouvaient
me voir en ce moment ! » La grâce salvatrice était que je n’avais
plus rien à perdre et rien à demander à quiconque. Ou bien, était-ce le
contraire ?
Tout mon
idéal de jeunesse avait été balayé par l’alcool. Alors, tous mes rêves et
aspirations, famille, travail, tout ce que j’avais déjà connu revenait me
narguer. Je me suis rappelé m’être dissimulé derrière les arbres de mon ancien
domicile pour voir mes enfants passer devant la fenêtre, avoir téléphoné ) ma
famille juste pour entendre des voix familières dire : « Hello !
Hello ! Qui est là ? » avant de raccrocher.
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