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mardi 28 janvier 2014

Nous en sommes venus à croire, p. 54/55

PAR UNE JOURNEE D’HIVER

Près de neuf mois s’étaient écoulés depuis mon dernier verre et j’étais malheureux. De façon régulière, nous assistions aux réunions des AA ma femme et moi, et je m’y assoyais en maudissant ces « joyeux hypocrites » qui étaient heureux dans l’abstinence. J’étais malheureux parce que je n’avais pas d’emploi. (Naturellement, ce que je voulais n’étais rien de moins que la vice-présidence d’une grande société.)


Le jour s’était levé clair et froid, après une des pires tempêtes de neige et de verglas qu’Atlanta avait connue depuis de nombreuses années. Les arbres, les poteaux, les fils du courant électrique et du téléphone étaient tombés à plusieurs endroits ; la neige et la glace avaient recouvert tout le paysage environnant. En errant comme une âme en peine dans la maison, j’ai pensé à l’été précédent, alors que j’avais échappé aux difficultés du moment en offrant mes services à la ligue de baseball pour jeunes. J’avais accordé peu de temps et d’attention à mon fils, jusqu’à ce que je devienne membre des AA, et j’avais été heureux lorsqu’il m’avait demandé de l’amener pour qu’il puisse jouer dans la ligne de baseball. L’entraîneur était un homme avec lequel j’avais joué à la balle quand nous étions enfants, et il m’avait proposé de l’aider à diriger son équipe. Naturellement, j’étais ravi.

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