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mercredi 19 mars 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire - p. 85

Ce calvaire a duré environ un mois et durant cette période, ma famille m’a quitté. Ma santé allait en se détériorant ; de quatre-vingt kilos, mon poids était descendu à cinquante-cinq kilos et je me sentais désespéré. Il me semblait que tout était ligué contre moi. Si je voyais des gens converser dans la rue, je m’imaginais qu’ils complotaient contre moi. J’ai même pensé qu’on mettait des hallucinogènes dans ma nourriture. J’étais absolument incapable de dormir.


À cet endroit de villégiature, je suis allé chez un avocat pour prendre possession d’une somme d’argent qui m’était due. Comme il m’avait connu alors que j’étais normal, il a essayé de m’aider en m’envoyant faire des recherches à la bibliothèque. Il croyait ainsi pouvoir m’aider à oublier mes problèmes. Je suis donc allé à la bibliothèque, dont les murs ce jour-là étaient tendus de noir (sans doute pour marquer le deuil d’un notable de la communauté). J’ai pensé, dans mon esprit confus que ce deuil était pour moi et qu’il s’agissait là d’un avertissement. En d’autres mots, j’ai pensé que ma fin était arrivée.

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