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vendredi 7 août 2009

Point de vue de Bill - Page 219

Désireux de croire
Que les préjugés que vous pourriez nourrir envers certains mots du langage spirituel ne vous découragent jamais de vous interroger honnêtement sur la signification qu’ils peuvent revêtir à vos yeux. Au départ, cela nous a suffi pour entamer notre progression spirituelle, pour ressentir notre premier contact conscient avec Dieu comme nous le concevions. Par la suite, nous avons constaté que nous acceptions beaucoup de choses qui, jusque là, nous avaient paru tout à fait inaccessibles. C’est ce qui s’appelle croître, et si nous désirions croître, il fallait bien nous fixer un point de départ. Pour ce faire, nous nous sommes servis de notre propre notion de Dieu si limitée qu’elle ait été alors.
Nous n’avons qu’une question à nous poser : « Est-ce que je crois actuellement, ou suis-je disposé à croire qu’il existe une Puissance supérieure à moi-même ? » Dès qu’un homme peut dire qu’il croit, même à ce faible degré, ou qu’il est disposé à croire, nous pouvons assurer catégoriquement qu’il est sur la bonne voie.
Alcooliques Anonymes - chapitre 4

jeudi 6 août 2009

Point de vue de Bill - Page 218

Heureux - Quand nous sommes libres
Pour la plupart des gens normaux, prendre un verre veut dire « détente » ; détente qui fait disparaître la tension, l’ennui et les soucis. C’est une joyeuse intimité avec des amis et l’impression que la vie a du bon.
Mais il n’en était pas ainsi pour nous au cours de nos derniers jours d’intense consommation. Les anciens plaisirs étaient évanouis. Il restait en nous une soif insatiable de profiter de la vie comme nous l’avions fait, et la pénible obsession qui nous faisait désirer qu’un nouveau miracle de domination de l’alcool nous le permette. Il y avait toujours un autre essai suivi d’un autre échec.
Alcooliques Anonymes - chapitre 11
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Nous sommes certains que Dieu veut que nous soyons heureux, joyeux et libres. Nous ne pouvons donc admettre l’idée que cette vie n’est nécessairement qu’une vallée de larmes bien qu’elle l’ait été autrefois pour un grand nombre d’entre nous. Mais il est devenu évident que nous avons été les artisans de notre propre misère.
Alcooliques Anonymes - chapitre 9

mercredi 5 août 2009

Point de vue de Bill - Page 217

L’espoir né du désespoir
Lettre au Dr Carl Jung :
La plupart des conversions, de quelque sorte qu’elles soient, ont un dénominateur commun : l’effondrement du moi. L’individu fait face à un dilemme impossible.
Dans mon cas, le dilemme avait été créé par mon obsession de boire et mon profond sentiment de désespoir s’était amplifié au contact de mon médecin. Il s’intensifia encore lorsque mon ami alcoolique me fit part de votre verdict sans espoir concernant Roland H.
A la suite de mon expérience spirituelle, j’eus la vision d’une société d’alcooliques. Si chaque malade propageait la nouvelle de l’insuccès de la science concernant l’alcoolisme à chaque nouveau membre, il pourrait peut-être permettre à chaque nouveau venu de connaître une expérience spirituelle qui le transformerait. Ce concept s’est révélé être à l’origine de tous les succès que les Alcooliques Anonymes ont enregistré depuis lors.
Grapevine - Janvier 1963

mardi 4 août 2009

Point de vue de Bill - Page 216

Après la « lune de miel »
Pour la plupart d’entre nous, les premières années en A.A. sont comme une lune de miel. Nous ressentons une nouvelle et puissante raison de vivre et déployons joyeusement une prodigieuse activité. Pendant un certain temps, nous sommes distraits des principaux problèmes de la vie. Tout cela est très bien.
Mais lorsque la lune de miel est finie, nous retrouvons nos vieux soucis, comme d’autres gens. C’est là que l’épreuve commence. Peut-être que le groupe nous a mis de côté, peut-être que les difficultés sont plus graves à la maison ou au-dehors. Alors les habitudes de notre ancien comportement nous reviennent. La manière dont nous en prendrons conscience et y ferons face témoignera des progrès que nous aurons accomplis.
Lettre - 1954
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Les sages ont toujours compris qu’un homme ne peut faire grand chose de sa vie, tant que cet examen personnel n’est pas devenu pour lui une habitude, jusqu’à ce qu’il soit capable d’admettre et d’accepter ce qu’il découvre en lui-même, et jusqu’à ce que patiemment et assidûment, il essaye de corriger ce qui est défectueux.
Douze Etapes - 11ème Etape

lundi 3 août 2009

Point de vue de Bill - Page 215

Les réalisations positives
Il y a, parmi nous, ceux que nous appelons en A.A. les critiques destructifs. Ils « poussent », ils jouent aux « politiciens », ils accusent pour arriver à leurs fins toujours pour le bien des A.A., bien sûr. Mais nous avons constaté que ces gens ne sont pas nécessairement destructeurs.
Nous devrions écouter attentivement ce qu’ils disent. Quelque fois, ce qu’ils disent est absolument vrai, d’autres fois partiellement vrai. Si nous nous sentons visés, la vérité, la demi-vérité, ou même ce qui n’est pas vrai peut nous blesser. S’ils ont pour eux la vérité ou même seulement une partie de la vérité, alors nous ferions mieux de les remercier et d’aller de l’avant dans notre inventaire, admettant que nous avons eu tort. S’ils déraisonnent nous pouvons l’ignorer ou tenter de les convaincre. Si tel n’est pas le cas, nous pouvons déplorer qu’ils soient trop malades pour écouter et nous pouvons essayer d’oublier toute cette histoire.
Il n’y a pas de meilleur moyen d’analyser et de développer la patience que d’examiner les idées que nous apportent ces membres généralement bien intentionnés, mais qui divaguent.
Manuel du troisième héritage - page 125

dimanche 2 août 2009

Point de vued e Bill - Page 214

Juste essayer
Vers l’âge de dix ans, il me fallait être un athlète parce que je n’étais pas un athlète. Il me fallait être un musicien parce que je chantais faux. Il me fallait être le président de ma classe. Il me fallait être le premier en tout, parce que dans mon cœur pervers, je croyais que j’étais la dernière créature de Dieu.
Je ne pouvais admettre mon complexe d’infériorité, c’est pourquoi, j’essayai de devenir capitaine de l’équipe de base-ball et que j’appris à jouer du violon. Je devais commander - ou alors ! Voilà cette exigence du « tout ou rien » qui, plus tard, me joua des tours.
AA comes of age - page 53
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Je suis heureux que tu fasses l’essai de ce nouvel emploi. Mais, assure-toi que tu ne fais « qu’un essai ». Si tu envisages ce projet avec l’idée : « je dois réussir, je ne dois pas faillir, je ne peux pas faillir », alors tu te prépares à coup sûr un « plouf » qui, en retour, t’assurera une rechute dans l’alcool. Mais si tu envisages cette tentative comme une expérience positive, alors tout devrait bien aller.
Lettre - 1958

samedi 1 août 2009

Page 213

Finir le nettoyage de la maison
Des débutants ont maintes et maintes fois essayé de taire certains évènements fâcheux de leur vie. Pour éviter de vivre l’expérience de l’humilité de la 5ème Etape, ils ont adopté une méthode plus facile. Presque toujours, ils se sont soûlés. Comme ils avaient bien appliqué le reste du programme, ils se sont demandés pourquoi ils avaient succombé.
Nous pensons que c’est uniquement parce qu’ils n’avaient jamais achevé de nettoyer leur maison. En dépit de la minutie qu’ils avaient apportée à leur inventaire, ils avaient conservé les pires rossignols ! Ils se figuraient avoir fait preuve d’humilité. Ils n’avaient encore guère appris ce qu’est l’humilité, le courage et l’honnêteté tels que nous les estimons nécessaires, tant qu’ils n’eurent pas raconté leur vie en détail à une autre personne.
Alcooliques Anonymes - chapitre 6