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jeudi 7 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 187

Discourir ou agir
Il est rarement sage, en revenant vers un individu encore affecté par les injustices que nous lui avons fait subir, de lui annoncer que nous sommes désormais tournés vers la religion. En boxe, cela s'appelle aller de l'avant sans penser aux conséquences. Pourquoi nous exposer à nous faire traiter de fanatiques ou de raeurs religieux ? Nous pourrions gâcher toute chance éventuelle de livrer un message positif. Par ailleurs, notre interlocuteur ne pourra qu'être impressionné par notre désir sincère de réparer le tort que nous lui avons causé. Il sera plus intéressé par notre démonstration de bonne volonté que par le récit de nos découvertes spirituelles.
Les Alcooliques Anonymes - pages 70-71

mercredi 6 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 186

La seule condition ...
Dans la troisième Tradition, voici ce qui est vraiment dit à chaque buveur immodéré : "Dès que tu te dis toi-même membre des A.A., tu l'es. C'est à toi de te déclarer membre ; personne ne peut te l'interdire. Peu importe qui tu es, peu importe la profondeur de ta déchéance, peu importe la gravite de tes problèmes émotifs, ou même de tes crimes, nous ne pouvons te refuser l'entrée des A.A. Nous voulons seulement nous assurer que tu bénéficies comme nous de la grâce unique de la sobriété.
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Nous n'entendons pas refuser à qui que ce soit la chance de se rétablir de l'alcoolisme. Nous souhaitons être aussi accueillants que possible et ne jamais exclure personne.
Les 12 Etapes et les 12 Traditions - page 157
Grapevine - août 1946

mardi 5 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 185

Boomerang
Quand j’avais dix ans, j’étais grand et gauche, et des enfants plus jeunes que moi m’entraînaient dans des querelles. Je me souviens d’en avoir souffert pendant plus d’un an, puis de m’être fermement décidé à vaincre.
Un jour, mon grand-père vint nous rendre visite et amena un livre sur l’Australie. Il me dit : « Ce livre raconte que personne d’autre qu’un aborigène australien n’est capable de fabriquer et de lancer un boomerang ».
« Ca y est », me dis-je, « je serai le premier homme en Amérique à fabriquer et à lancer un boomerang ». C’est tellement vrai, tout enfant peut avoir de telles idées. Elles peuvent persister deux jours comme deux semaines. Mais j’avais cette idée si bien en tête, qu’elle m’obséda durant six mois, jusqu’à ce que je fabrique un boomerang qui fit le tour du cimetière en face de la maison, et manqua frapper mon grand-père à la tête, en revenant.
Emotivement, j’avais commencé à fabriquer une autre sorte de boomerang, qui, plus tard, a failli me tuer.
AA comes of age - page 83

lundi 4 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 184

Face à l’adversité
La croissance dans le programme des A.A., sur le plan spirituel et émotionnel, ne dépend pas en fin de compte, tant du succès que de nos défaillances et de nos revers. Si tu te mets cela en tête, je pense que ta rechute aura pour effet de t’aiguillonner plutôt que de t’abattre.
Pour nous, les A.A., notre « bonne vieille adversité » est notre meilleure enseignante, sauf quand nous refusons d’avoir recours à son enseignement.
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De temps à autres, tous, sommes victimes de critiques acerbes. Il est difficile de ne pas renvoyer la balle quand nous sommes blessés ou fâchés. Mais nous pouvons nous refréner et nous interroger. Ces personnes qui nous critiquent, ont-elles tort ou raison ? Si elles ont raison, nous pouvons reconnaître nos erreurs devant elles. Généralement, l’atmosphère s’en trouve détendue et permet une meilleure compréhension.
Supposons que nos détracteurs soient injustes. Nous pouvons alors essayer de les persuader calmement. S’ils persistent à tempêter, nous pouvons toujours leur pardonner - dans notre cœur. Peut-être que le sens de l’humour sera notre grâce salvatrice - ainsi nous pourrons pardonner et oublier.
Lettre – 1958
Lettre – 1966

dimanche 3 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 183

Un observateur en alerte
J’ai passé plusieurs années stériles dans une situation appelée « observation en état d’alerte pour le bien du mouvement ». Je pensais que c’était toujours à moi de « rectifier le tir ». Rarement quelqu’un fut capable de me dire ce que j’étais supposé faire, et personne n’a jamais pu me dire clairement ce que je devais faire. J’ai dû apprendre à me tirer d’affaire par ma propre expérience.
En me mettant à « contrôler » les autres, je me suis souvent rendu compte que j’étais motivé par : la peur de ce qu’ils faisaient, le pharisianisme, voire une intolérance manifeste. En conséquence, je n’ai que rarement réussi à corriger quoi que ce soit ; je n’ai fait, avec mes ressentiments, qu’élever des barrières qui ont coupé toute possibilité de suggestion, d’exemple, de compréhension et d’amour.
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Les A.A. disent souvent : « Nos chefs ne gouvernent pas, ils dirigent par l’exemple » Si nous voulons exercer une influence salutaire sur les autres, nous devons mettre en pratique ce que nous prêchons et même oublier de prêcher. Le bon exemple serein parle de lui-même.
Lettre - 1945
Lettre - 1966

samedi 2 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 182

La réalité des expériences spirituelles
Peut-être opposerez-vous à l’image divine d’une expérience spirituelle authentique, la question de l’hallucination. Je doute que personne ait jamais défini de façon indiscutable ce qu’est l’hallucination. Il est toutefois certain que tous ceux qui ont bénéficié de l’expérience spirituelle en proclament la réalité. La meilleure preuve de cette réalité sont les fruits qui en résultent. Ceux qui ont été gratifiés de ce don en ont été transformés, et presque toujours dans le sens d’une amélioration, ce qui peut difficilement être affirmé pour des hallucinés.
Certains pourraient penser que je suis présomptueux quand j’affirme que mon expérience personnelle est réelle ? Quoi qu’il en soit, je peux témoigner que dans ma propre existence comme dans celle d’innombrables autres, les fruits de cette expérience ont été réels et les bienfaits incalculables.
Causerie - 1960

vendredi 1 juillet 2011

Point de vue de Bill : page 181

Perfection imaginaire
Lorsque, dans les premiers temps des A.A., nous avons pressenti pour la première fois combien nous pouvions être orgueilleux au sujet de la spiritualité, nous avons inventé l’expression : « N ‘essaie pas d’être un saint d’ici jeudi ! ».
Cette admonestation des premiers jours peut passer pour une de ces justifications trop commodes pour nous excuser de ne pas tenter de faire de notre mieux. Il faut y regarder de plus près pour découvrir tout le contraire. C’est là la simple mise en garde des A.A. contre l’aveuglement que susciterait un orgueil débordant et des perfections imaginaires, qu’en réalité nous ne possédons pas.
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Seule le première étape, où nous avons admis à cent pour cent que nous étions impuissants devant l’alcool, peut être pratiquée avec une absolue perfection. Les onze autres étapes expriment de véritables idéaux. Ce sont des buts vers lesquels nous tendons et des jalons qui nous permettent d’évaluer nos progrès.
Grapevine - juin 1961
Douze Etapes - 6ème Etape