Accueil AA France AA Belgique AA Québec AA Suisse romande

jeudi 24 avril 2008

Confiance à Dieu

Lorsque je suis arrivée aux AA , j'ai eu besoin de croire que ce mouvement allait me guérir de tous les maux . Sinon , j'étais tellement défaite dans tous les sens du mot que le désespoir m'aurait emporté dans l'au-delà . Aussitôt que j'ai eu découvert une Puissance supérieure , telle une mendiante sur le bord de la route , je m'y suis accrochée . Le pire , je l'avais vécu ; il ne pouvait m'arriver que du + .Jusqu'au jour où mes prières n'ont pas toutes été exaucées . J'ai commencé à demander à Dieu pourquoi il m'avait abandonnée ............Une membre m'a alors fait comprendre que Dieu n'était pas responsable de mes défaites mais que je pouvais lui demander de m'aider à les accepter . Il ne peut pas changer le cours des choses mais il peut changer ma façon d'être à l'intérieur et par le fait même mon acceptation.
Il y a encore des choses que je ne comprends pas tout à fait : Lorsque j'ai eu un souci de santé il y a quelques semaines , j'avais demandé à Dieu de guider la main du spécialiste . Ce fût une réussite ; la question que je me pose : « Est-ce-que c'est Dieu qui m'a écoutée et qui est intervenu ou est-ce le hasard ? » Dans tous les cas , j'ai besoin de sentir sa protection mais je sais que pour un mal de dos , je dois consulter un spécialiste , pour tous les autres maux , si Dieu ou AA pouvaient tout régler , il y aurait bien des gens sur le chômage . Il ne peut même pas me guérir de mon alcoolisme ; il m'a tout simplement envoyé une grâce ; il ne m'a pas obligée à la saisir . J'ai été une privilégiée de pouvoir connaître le remède que je dois prendre à tous les jours si je ne veux pas que ma maladie me fasse mourir prématurément . C'est en mon nom propre que je vous ai parlé ce matin . Libre à vous de croire à ce que vous voulez . C'est libre AA . Moi , je crois à ce qui me fait du bien .
Suzanne - Alcoolique

mardi 22 avril 2008

Le jardin de ma vie

Jusqu'il y a peu j'avais un jardin qui me passionnait et que je chérissais. J'y ai planté des vivaces innombrables, 160 rosiers de toutes les couleurs, fleurissant de mai à décembre, des arbustes à fleurs dont chaque saison était un spectacle magnifique, et j'y plantais aussi quelques arbres et des conifères de tailles et de structures différentes. Bref chaque saison m'offrait un spectacle de toute beauté et ce jardin était ma fierté. J'en prenais soin durant des heures chaque jour jusqu'au jour de mon déménagement, sachant que les nouveaux propriétaires allaient saccager tout ce travail après mon départ car il ne désiraient qu'une pelouse uniforme et sans vie...
C'est en pensant à ce jardin et particulièrement aux boutures que j'affectionnais de prélever des arbustes du jardin de mes parents que j'en viens à la pensée du jour ...« Prendre racine dans un sol nouveau »Lorsque je suis arrivée chez les AA j'étais en triste état et au début je pouvais me comparer à une bouture (que j'ai prélevée d'un arbuste malade) que j'ai planté dans le sol. Je croyais que le sol était assez propre dans lequel mes racines allaient prendre la nourriture nécessaire afin de grandir et de m'épanouir mais je devais constater qu'il n'en était rien et que je devais avant tout nettoyer ce sol impropre afin qu'aucune mauvaise herbe puisse encore s'y trouver car celle-ci empêcherait la croissance de ma bouture puisqu'elle l'étoufferait. Je fis donc ma 4e Étape.
Après quelque temps je constatais que par-ci par-là une graine enfouie très profondément avait donné naissance à quelques mauvaises herbes et je me remis à l'ouvrage. Je les extirpais afin de donner toutes les chances à ma bouture qui prenait tout doucement et lentement l'allure d'un jeune arbuste. Les fleurs que l'arbuste m'offrait et que je pouvais admirer au bout de quelques saisons me rendaient bien heureuse et ce travail dès le départ me permit et me permet encore de profiter de cette joie. Chaque jour je m'en vais voir cet arbuste que je chéris avec attention et je le soigne en binant autour de sa base, je mets régulièrement de l'engrais et le taille quand la saison de taille est installée. Tout cela pour m'assurer que cet arbuste grandisse harmonieusement et qu'il vive longtemps sainement.
C'est ainsi que je vois mon abstinence, ma 4e Étape et ma 10e que je fais chaque jour afin de m'assurer ma vie se déroule en meilleure harmonie jour après jour et que ma vie soit belle à parcourir.
Lucia - alcoolique

vendredi 18 avril 2008

Un groupe ou l'autre

Lorsque je suis arrivée en AA j'ai retrouvée cette liberté et je tiens à la garder et je dois aussi veiller à laisser à celui ou celle qui est en face de moi cette liberté.Pour moi lorsqu'on m'a dit reviens cela marche j'ai cru que je devais absolument revenir dans le groupe qui m'a accueilli à l'époque un groupe physique.Les ami(e)s m'avaient donné une liste de groupe et m'avaient aussi dit si tu veux plus de réunions et bien tu choisis dans cette liste et tu verras à part quelques petits changements dans la façon de mener une réunion : lecture du Préambule ou pas, Prière de la sérénité avant ou en fin de réunion, le reste est un long fil conducteur qui permet d'aller n'importe où dans son pays ou ailleurs et on retrouve le même langage.En allant dans plusieurs groupes j'ai l'occasion d'agrandir ma famille AA et pour moi c'est important.C'est aussi important au cas ou un groupe fermerait ses portes et bien je n'aurai pas de problème pour aller frapper à la porte car si j'étais restée confinée dans un groupe qu'aurais-je fait quand mon groupe à fermer pour cause de loyer trop élevé et qu'aurais-je fait lorsque j'ai déménagé plus aller en réunion. Je crois que si sur les groupes virtuels nous suggérons d'aller en réunion physique ce n'est pas pour faire partir l'ami mais pour l'aider en lui disant qu'il aura de nouveaux ami(e)s avec qui il pourra dialoguer et ne pas rester seul.Ce que je vous écris ce matin n'ayant pas su le faire ce soir je ne vous l'aurais certainement pas écrit après un ou deux ans d'abstinence c'est réunion après réunion, partage après partage que j'ai compris tout cela comme je le fais pour le programme.Je n'ai qu'un regret c'est que je n'ai pas tenu un journal depuis le début d'abstinence pour voir mes changements mais ce que je sais c'est qu'aujourd'hui je vous dis cela, il y a un an ou deux je ne l'aurais pas dit de cette façon car entre temps j'ai fait des expériences ne fussent que pour la première fois aller dans un groupe dans un pays étranger la France pour ne pas la citer et c'était pareil et que m'arrivera-t- il cette année je ne sais mais ce que je sais c'est que toutes ces expériences s'accumulent et font ce que je suis aujourd'hui. Pour moi tous les groupes sont bons à la condition que l'on cherche sa place et ce que je vous dis maintenant je me le dis aussi à moi-même et je pense qu'il y a une chose que je dois absolument évité mais ce n'est pas toujours facile c'est l'esprit de clocher.L'essentiel dans un groupe pour moi c'est la rencontre avec des ami(e)s et les partages qui se font et c'est cela qui me permettra de revenir si c'est pour faire des réunions où l'on parle du voisin ou d'autres choses et que l'on ne parle pas de soi et bien cela ne m'intéresse pas.
Huberte - alcoolique

mercredi 16 avril 2008

Aujourd'hui ...

Aujourd'hui est le plus beau jour de ma vie. Car c'est ici et maintenant que je vis vraiment. Car hier est passé et je ne peux plus le changer et demain est aussi hors de ma portéeQuand je ressasse les événements d'hier et quand je me fais du soucis pour ce que sera demain, je vis dans mes pensées ce qui n'est pas la vraie vie.Ce n'est pas du tout facile de vivre au présent. Cela demande un entraînement et une attention de chaque instant. Et pourtant c'est là qu'on peut vraiment profiter de la vie dans la légèreté ...Le ressentiment est un poison qui pollue mon moment présent. Là aussi c'est du passé que je ressasse. Si je pardonne, cela ne veut pas dire que je donne l'absolution à l'injustice ou aux méfaits, cela veut dire que je me libère l'esprit pour être disponible et ouverte aux belles choses de la vie. Pour mon bien-être à moi.La quatrième étape vise, entre autres, à nous délivrer de nos cultpabilités qui sont aussi des poisons pour notre santé morale et psychologique.Pour moi, c'est aussi une étape qui aide à mieux se connaître et ça je trouve vraiment très important pour vivre bien.
Josiane - alcoolique

mardi 15 avril 2008

Une libération

La quatrième Etape m'a libérée et m'a permis de mieux me connaître, de me secouer pour me réveiller.En effet, pendant ma pratique d'alcool, j'étais enfermée dans mon cocon de mauvaises habitudes et attitudes qui étaient source d'un grand inconfort mental. J'en voulais aux autres, me martyrisais l'esprit de pensées négatives, m'effaçais tout simplement de la vie et des autres. A partir de ma prise de conscience j'ai pu me voir telle que j'étais et pour garder mon abstinence je me devais de changer radicalement certaines choses dans ma vie. Mon comportement du temps où je buvais, n'avait plus sa place dans mon nouveau mode de vie. L'acceptation de certaines choses était nécessaire pour ne plus me révolter contre elles et la transformation pouvait commencer à ce moment car tant que je n'acceptais pas, toute tentative de changement serait stérile.
Je savais que cela n'allait pas être confortable de changer certaines choses mais c'était mon choix et j'avais cette liberté et je l'ai encore de pouvoir choisir entre le bien et le mal-être. Si les autres sont différents de moi ou agissent différemment j'accepte cela sans aucun problème car a présent je sais que leur différence m'enrichit. Si les autres me blessent je me dis à présent qu'il y a souffrance chez eux et qu'il sont à plaindre s'il ne font rien pour s'en sortir car en finalité j'ai CHOISI pour mon bien-être et je fuis comme la peste toute entrave à mon équilibre et mon bonheur.
Le bonheur n'est pas tabou pour moi et je ferai en sorte qu'il reste présent dans ma vie abstinente.Je ne serai jamais à l'abri de crises, de transformations et d'inconforts dans ma vie mais ceux-ci me seront nécessaires pour garder mon abstinence, goûter à une vie plus riche, plus légère, plus profonde et surtout plus heureuse.
Lucia - alcoolique

dimanche 13 avril 2008

Un jour j'ai bien voulu essayer

L'alcool m'a aidé, il m'a même sauvé la vie en quelque sorte, parce qu'il m'a permis de survivre pendant des années et des années. L'aliénation, elle est venue petit à petit, sans que je m'en rende compte, comme une gangrène qui m'aurait fait perdre une jambe sans que j'en prenne conscience. Avec l'alcool c'était pareil, sauf que c'était la raison que j'avais perdu, et pas qu'un peu, pour autant je continuais à boire, même avec une Hépatite C qui allait m'exploser le foie, même en ayant perdu amis, compagne, enfant, je continuais à boire et j'aurais continué à boire jusqu'à la mort, si un soir je ne vous avais pas rencontrés ! C'est un coup du hasard si je vous ai rencontrés et comme on le dit en A.A, le hasard, c'est "l'habit" que revêt Dieu pour rester anonyme...Merci à Lui ! :-)
Ce que je vois d'intéressant dans cet entêtement à boire, c'est que personnellement, j'en étais venu à croire que vraiment il n'existait aucune solution au monde pour "mon cas". Même les A.A., quand j'y suis arrivé, je ne voyais pas vraiment comment ça pourrait marcher pour moi, et pour une raison très simple : tant que je n'ai pas essayé quelque chose que je connais pas, ce n'est tout simplement pas fait pour moi !! Le truc, c'est que comme je n'avais guère le choix, je me suis mis à essayer et c'est là que j'ai pris conscience que ça marchait, que pour moi aussi ça pouvait marcher ! J'ai longtemps cru que ne pas avoir le choix était une malchance, aujourd'hui je pense tout le contraire, ça peut être une chance, ça a été la chance de ma vie qu'un certain jour, je n'ai plus du tout le choix, ça m'a permis de vous rencontrer et de me sauver la vie.
Patrick - alcoolique

vendredi 11 avril 2008

Ma 4ème à moi

Moi , lors de ma Quatrième Étape , j'ai réalisé que je n'avais vraiment pas d'équilibre . Soit que je déversais tous les torts sur les autres ou soit que je me les allouais . J'ai dû la faire deux fois avant d'en arriver à être libérée .Je dis bien libérée mais ce n'était pas si évident que ça . Si je me fiais à ceux qui disaient flotter de joie après cette Quatrième , je me trouvais nulle et encore une fois je me suis sentie à part des autres . Puis une Madame AA m'a dit que si je n'étais pas soulagée , c'est que je voulais en garder de ces défauts qu'on appelait déficiences à l'époque . Mon ressentiment s'est alors réveillé et je me suis rendue compte que je ne m'améliorais pas du tout . À ce moment , une fois de plus , il y avait une coupable à ce ressentiment et ce n'était sûrement pas moi ; tous auraient réagi comme moi à ma place mais auraient été trop malhonnêtes pour le laisser voir . ( que je pensais à ce moment là )Je réalise aujourd'hui que ce n'est pas si magique que ça une Quatrième Étape . Il faut y retravailler tous les jours . Ce n'est pas une chose qui se classe après l'avoir terminée . La Dixième Étape que je fais ( pas toujours ) me montre bien que je ne suis qu'une personne humaine et surtout une alcoolique .
Suzanne - Alcoolique