Ce faux antidote contre la peur est vite devenu une habitude de plus en plus profondément ancrée en moi. Elle m’a suivi pendant mes études, pendant la Première Guerre mondiale, tout au long de ma carrière mouvementée de buveur à Wall Street, et enfin jusqu’à mon effondrement total. À ce moment-là, l’adversité ne me stimulait plus et je ne savais pas si ma plus grande peur était de vivre ou de mourir.
Même si la peur que j’ai connue est très répandue, il y en a évidemment beaucoup d’autres sortes. Les manifestations de la peur et les problèmes qu’elles entraînent son si nombreux et si complexes qu’il est impossible, dans ce court article, de les examiner en détail. Nous devons nous contenter de passer en revue les outils et les principes spirituels qui peuvent nous permettre de faire face à la peur sous toutes ses formes.
Pour ma part, j’ai commencé à me libérer de la peur par la foi. Cette foi m’amène à croire, en dépit de toutes les indications contraires dans le monde, que je vis dans un univers qui a un sens. Elle se traduit, pour moi, en la croyance en un Créateur tout-puissant qui est justice et amour, un Dieu qui a pour moi un but, un sens et une destinée : tendre, même lentement, même en hésitant, vers son image et sa ressemblance. Avant d’avoir la foi, je vivais comme un extra-terrestre dans un univers qui trop souvent me semblait hostile et cruel. Je ne pouvais y trouver aucune sécurité intérieure.
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