Grapevine : juillet 1998
LA
FIN JUSTIFIE LES MOYENS
Je ne suis probablement pas le seul
alcoolo à échouer dans le Mouvement, protégé par une certaine couche de cynisme
et plus précisément lorsqu’il est question d’argent. Quand j’ai entendu les
Traditions et les termes du Préambule qui disent que « Nous nous finançons
par nos propres contributions », j’ai pensé « Ben
voyons ! »
Cette attitude s’est évanouie quand
j’ai entendu pour la première fois le rapport du trésorier (pendant les mois
qui s’étaient écoulés, j’étais enfin disposé à écouter !). Ce rapport nous
avait été débité par la voix rocailleuse d’un ami appelé L.A. Il était allé
directement à l’essentiel : « Nous avions plus de septante-cinq
dollars en caisse, nous avons donc donné le surplus. »
Je n’entendis pas un mot de son
rapport. Je m’étais mis à gamberger sur les termes que je venais
d’entendre : voilà un groupe de trente à trente-cinq personnes dont la
plupart versent un dollar chaque semaine. Et quand ils ont plus de
septante-cinq dollars en caisse, ils donnent
le surplus ! Et on dirait que ce type en est fier ! … Je n’avais pas
besoin d’en entendre davantage : j’avais reçu le message qu’il me
fallait : « Personne n’est dans cette histoire pour de
l’argent ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire