La période de Noël amenait sorties
après sorties, joyeusement arrosées. J’évitais la plupart des rencontres, mais
je ne voulais pas être complètement exclue. Je faisais une apparition, je me
tenais à l’écart des boissons et je m’échappais, gonflée d’orgueil.
Un jour pendant le travail quelqu’un
amena un grand choix de biscuits de Noël. J’en pris quelques uns et
j’enfournais un rond en chocolat. « C’est délicieux ! » me
dis-je en mordant à pleines dents. C’est doux, sûr, pervers et fantastique. Pas
seulement un soupçon de rhum, mais suffisamment pour que cette bouchée me brûle
la gorge. Je sursautai immédiatement, reconnaissant avec horreur ce goût
combien familier. Puis je courus vers le plat, et comme un écureuil faisant
provision de noisettes, je choisis tous les biscuits ronds au chocolat que je
pus trouver et je me les farcis jusqu’au dernier.
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