Oui, quelques rares erreurs commises
et quelques personnes purent être taxées d’insensibilité. Ils ne sont pas plus
saints que moi. Mais, tout compte fait, sans sombrer dans mon habituelle
panique égocentrique, j’ai pu me rendre compte que la toute grande majorité des
médecins et des infirmières que j’avais rencontrés s’étaient montrés compétents,
dévoués et attentionnés. J’avais été trop meurtri, trop occupé de moi-même pour
m’en apercevoir.
Autre chose : je voudrais
ajouter un avertissement à mon adresse personnelle et à celle des amis AA qui
auraient des problèmes médicaux sérieux. A ma sortie de l’hôpital, après la
perte de mon œil, je rencontrai un ami AA dans la rue. Pour m’aider il me
dit : « En fin de compte, tu peux être content, tu as encore l’autre
œil ». Il voulait bien faire, je sais. Il voulait m’aider à éviter
l’apitoiement sur moi-même et me garantir de tout négativisme sentimental.
Mais, à mon avis, cette approche type, « parce que les problèmes
pourraient être pires », c’est comme si vous lui disiez que sa douleur
n’est pas grave, que c’est une blague.
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