Accueil AA France AA Belgique AA Québec AA Suisse romande

mardi 10 septembre 2013

Best of Traductions


La véritable souffrance engendrée par l’alcool n’a duré qu’un an avant que je n’arrête de boire. Quand je me suis rendu compte qu’un quart de bouteille de brandy avalé à jeun me fournissait un remède instantané (bien temporaire) à la bringue de la veille, j’ai rapidement descendu la pente. Le seul vrai contrôle que j’avais à l’époque était de prendre ou non le premier verre.

Avant ce cauchemar, il y en avait eu un autre, aussi mauvais, si pas pire que l’alcoolisme. A vingt-deux ans, à une époque où tout aurait dû me sourire, alors que je venais de terminer mes études supérieures, j’avais sombré dans une profonde dépression qui allait me muer en un délabrement mental majeur. Le traitement était passé par cinq internements psychiatriques (dont l’un avec escorte de police, vu que j’étais devenu « un danger pour moi-même ») et de grandes quantités de puissants tranquillisants. C’est à cette époque que se sont manifestés, dans une conduite très autodestructrice, des sentiments de dégoût de moi-même, de colère, de frustration et de désespoir.

Aucun commentaire: