C’est ainsi qu’un beau jour j’ai
finalement arrêté de boire. J’avais reconnu qu’autant je me haïssais et croyais
que je méritais toute la souffrance que j’endurais, autant je ne pouvais plus
supporter la douleur de l’alcoolisme. C’était il y a six ans et depuis lors,
les choses n’ont pas toujours été faciles. Croire que je suis une personne qui
en vaut la peine, tout à fait apte à vivre une vie heureuse et satisfaite a été
loin d’être facile. Malgré cela, j’entretiens aujourd’hui une bonne relation
avec moi-même. Je m’apprécie et je vais jusqu’à m’aimer. A ce propos, j’ai
remarqué que mes idées noires et mes tendances autodestructrices ont diminué,
qu’être avec moi vingt-quatre heures par jour (moi, étant la source de mes problèmes dans bien des cas) était
devenu plus facile.
Au début ma relation avec AA a été
difficile. J’ai dû endurer une première année d’abstinence basée sur la peur, j’ai
dû serrer les poings, avant de commencer à fréquenter les réunions
régulièrement et faire alors de véritables progrès.
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