Je ne
savais où m’adresser pour obtenir du
secours. Croyant que tous les êtres humains pensaient de moi ce que je pensais
d’eux, j’étais convaincu que je ne pouvais pas me tourner vers eux. Il ne me
restait que Dieu et s’Il ressentait à mon égard ce que je ressentais pour Lui,
l’espoir était mince. C’est ainsi que j’ai vécu les trois mois les plus sombres
de ma vie. Durant cette période, j’ai bu, je crois, plus que je ne l’avais
jamais fait et j’ai prié « le néant » de me libérer de l’alcool.
Un matin,
je me suis réveillé sur le sol de ma chambre, terriblement malade, convaincu
que Dieu n’allait pas m’écouter. Plus par habitude qu’autre chose, je me suis
rendu au travail et j’ai entrepris de préparer la paie des employés, même s’il
m’était difficile d’arrêter de trembler juste assez longtemps pour inscrire les
chiffres aux bons endroits. Après beaucoup de difficultés, j’ai finalement
complété ce travail. Avec un soupir de soulagement, j’ai regardé par la fenêtre
et j’ai remarqué un homme qui passait devant la baraque où je travaillais. Dès que
je l’ai reconnu, la haine s’est emparée de moi ; sept mois plus tôt, il
avait eu la témérité de me demander, devant d’autres hommes, si j’avais un
problème d’alcool. J’avais été profondément vexé par sa question. Je ne l’avais
pas revu pendant des mois, mais lorsqu’il passa devant ma baraque je le
haïssais toujours autant.
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