Je me
suis couchée, convaincue que je ne me relèverais plus. Mon esprit n’avais
jamais été aussi lucide. Je ne pouvais réellement pas trouver un moyen de m’en
sortir. A trois heures du matin, je n’avais pas encore fermé l’œil. J’étais
soutenue par des oreillers, et mon cœur battait à m’en fendre la poitrine. Puis
mes membres ont commencé à engourdir, d’abord aux cuisses, puis aux bras.
J’ai
pensé : « C’est fini. » Alors, je me suis tournée vers l’unique source
que ma trop grande intelligence (à mon avis) ou ma trop grande stupidité m’avait
empêchée d’y recourir plus tôt. J’ai supplié : « Mon Dieu, s’il-te-plaît,
ne me laisse pas mourir de cette façon ! » J’avais mis dans ces quelques
mots toute mon âme et tout mon cœur tourmenté. Presque instantanément, l’engourdissement
a commencé à disparaître. J’ai senti une Présence dans la chambre, je n’étais
plus seule.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire