PLUS QU’UN SYMBOLE
Il n’y a
pas si longtemps, durant ma période d’alcoolisme actif, lorsque mes forces ou
ma conscience s’estompaient, je trouvais toujours moyen de mettre un genou par
terre avant de me laisser choir dans mon lit. En m’agenouillant, je
bredouillais : « Mon Dieu, me voici ! Je suis soûle. » Je
ne dis pas cela pour qu’on me félicite d’avoir conservé un certain vestige de
la foi de mon enfance, mais pour démontrer que l’on demeure profondément ancré
à des symboles, même si on en a oublié le sens.
Mais lorsque
ma vie a pris un nouveau tournant de façon miséricordieuse et que j’ai tout
remis entre les mains des AA – parce que je ne pouvais faire autrement pour
continuer à vivre - une nouvelle prière a remplacé l’ancienne. D’un ton
monocorde, chaque fois que je me trouvais seule, je répétais : « Mon
Dieu, redonne-moi la raison. »
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