Je suis
allé me coucher. La première chose que j’ai sue, il était six heures trente du
matin, l’heure de me lever. Assis sur le bord de mon lit, pour la première fois
depuis nombre d’années je n’éprouvais pas de sueurs froides, et je ne tremblais
pas. J’en ai conclu que j’avais dû me lever pour prendre un verre aux petites
heures du matin. Mais non, la bouteille était là, intacte, telle que je l’avais
laissée le soir précédent.
Je me
suis rasé sans prendre d’abord six ou huit onces d’alcool. Je suis allé dans la
cuisine et j’ai raconté à ma femme le changement qui s’opérait et la nouvelle
sensation que j’éprouvais. J’ai même bu mon café, dans une tasse, d’une seule
main, au lieu de le boire dans un grand bol en le tenant à deux mains. J’ai dit
à ma femme : « Si Dieu est
en train de m’aider, j’espère de tout mon cœur qu’Il va continuer à le
faire. » Elle m’a répondu qu’il le ferait si j’essayais de m’aider
moi-même.
Le jeudi
soir, j’ai rencontré le membre des AA et nous avons assisté à ma première
réunion. J’y ai rencontré des gens des plus compréhensifs et des plus
merveilleux. J’avais quarante-trois ans. J’en ai maintenant soixante et onze.
En toute honnêteté, je peux affirmer que je n’ai jamais été même tenté par une
rechute avec Dieu comme partenaire silencieux, je suis certain de pouvoir
demeurer abstinent d’alcool encore un autre vingt-quatre heures.
Evansville, Indiana
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