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mardi 31 décembre 2013

Nous en sommes venus à croire, p 39/40


Je suis allé me coucher. La première chose que j’ai sue, il était six heures trente du matin, l’heure de me lever. Assis sur le bord de mon lit, pour la première fois depuis nombre d’années je n’éprouvais pas de sueurs froides, et je ne tremblais pas. J’en ai conclu que j’avais dû me lever pour prendre un verre aux petites heures du matin. Mais non, la bouteille était là, intacte, telle que je l’avais laissée le soir précédent.

Je me suis rasé sans prendre d’abord six ou huit onces d’alcool. Je suis allé dans la cuisine et j’ai raconté à ma femme le changement qui s’opérait et la nouvelle sensation que j’éprouvais. J’ai même bu mon café, dans une tasse, d’une seule main, au lieu de le boire dans un grand bol en le tenant à deux mains. J’ai dit à ma femme : « Si Dieu est en train de m’aider, j’espère de tout mon cœur qu’Il va continuer à le faire. » Elle m’a répondu qu’il le ferait si j’essayais de m’aider moi-même.

Le jeudi soir, j’ai rencontré le membre des AA et nous avons assisté à ma première réunion. J’y ai rencontré des gens des plus compréhensifs et des plus merveilleux. J’avais quarante-trois ans. J’en ai maintenant soixante et onze. En toute honnêteté, je peux affirmer que je n’ai jamais été même tenté par une rechute avec Dieu comme partenaire silencieux, je suis certain de pouvoir demeurer abstinent d’alcool encore un autre vingt-quatre heures.

Evansville, Indiana

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