Nous en sommes venus à croire - p. 60
Aujourd’hui, la clarté a dissipé le brouillard. Je suis plus
que de l’argile, plus qu’une poignée de terre. Dans la liturgie de
l’Eucharistie, je lis chaque jour que le Seigneur a béni ce pain, puis
« il l’a rompu ». Il m’a mis à l’épreuve par une affection
personnelle, une maladie reconnue. L’enveloppe d’un grain de semence doit être
brisée pour qu’il soit nourri à la fois par la bonne terre et le chaud soleil;
c’est ainsi que je dois perdre mon vieil ego pour me métamorphoser, et que je
dois mourir à mon ancienne vie pour renaître vers un nouveau futur.
J’ai parfois échoué, mais je ne suis pas un échec ; j’ai
commis des erreurs, mais je ne suis pas une erreur.
Ceci est donc le témoignage d’une vie. Je dois cependant
amender certains chapitres importants d’une odyssée intérieure jamais écrite,
jamais exprimée. Une vision libérée de tous ses brouillards peut maintenant
choisir le contenu du prochain chapitre pour cet ambassadeur humain au service
des autres. Je dois donner pour conserver et ne jamais reprendre.
Maintenant, je peux rêver. Lorsque chacun de nous aura
complété le temps qui lui est prêté sur la terre, nous nous retrouverons tous
ensemble au ciel autour de la table de Dieu. Il n’est jamais trop tard pour
revenir.
Worchester, Massachusetts
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire