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vendredi 21 février 2014

Nous en sommes venus à croire - p. 69

D'étranges phénomènes ont commencé à se produire. J’avais cru être heureuse durant mes premiers dix-huit mois d’abstinence mais maintenant, tout devenait plus beau ; les gens me semblaient plus gentils et je vivais des moments d’intériorisation intense. On aurait dit que les mots et les phrases que j’avais entendus toute ma vie prenaient tout à coup un sens plus profond et rejoignaient mes émotions beaucoup plus que mon intellect. On aurait dit que ma raison et mon cœur devenaient « un ». Je n’avais plus l’impression d’être deux personnes toujours en conflit dans un même corps. Durant cette période de six semaines, j’ai acquis la certitude d’être pardonnée totalement. Et, depuis ce temps, je n’ai jamais ressenti la culpabilité qui auparavant avait hanté toute ma vie. Plus d’une fois, j’ai senti une Présence que je peux simplement décrire comme une source merveilleuse de chaleur, d’inspiration et de réconfort.


Durant cette période, même si je ne pleurais plus lorsque j’étais éveillée, il m’arrivait souvent de me réveiller la nuit parce que mon oreiller était froid et humide. Comme si toutes ces larmes faisaient fondre le glacier qui entourait mon cœur, un glacier qui m’avait éloignée, non seulement des autres personnes, mais aussi de mon véritable moi. Plus tard, lorsque j’ai fait part à d’autres membres des AA de cette expérience étrange, ils m’ont répondu que j’avais connu le « chagrin des AA ».

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