Accueil AA France AA Belgique AA Québec AA Suisse romande

lundi 10 mars 2014

Littérature - Nous en sommes venus à croire - pp. 77-78

J’ai appris que chez d’autres, les ailes de l’esprit s’ouvrent beaucoup plus lentement, sans « événement choc », et qu’elles sont quand même fortes et belles. J’ai aussi appris que d’autres membres avaient connu la même expérience et qu’ils avaient ensuite perdu leurs ailes parce qu’ils avaient cru, à tort, que l’Absolu les soutiendrait indéfectiblement. Je les plains parce qu’ils n’ont pas compris que la moitié de la beauté d’un cadeau se trouve dans la manière de le recevoir. Ils n’y ont pas répondu.


À un moment ou à un autre, peut-être d’une façon plus modérée, presque tous les humains expérimentent ce contact spirituel avec Dieu : le sentiment fluide d’une profonde compréhension, l’amour, la joie, et cette sensation que le monde « tourne dans la bonne direction ». Avant, je croyais que seules des circonstances extraordinaires permettaient de ressentir un tel état d’âme. Je sais maintenant qu’il n’est qu’un avant-goût de toutes les beautés qui attendent celui ou celle qui veut y consacrer le temps et les efforts. La paix, l’amour et la joie peuvent être obtenus par la réflexion tranquille et la prière sincère. Le sentiment de plénitude et la nouvelle acuité de conscience influencent les relations avec Dieu et les être humains d’une façon autrement inconcevable. L’agitation du moment présent diminue : la compréhension augmente. Les sentiments deviennent des sujets à explorer plutôt qu’à supprimer. Ces moments ne sont pas une fin en eux-mêmes, mais plutôt des chaînons reliant solidement les événements. Une intériorité profonde s’établit – calme, repos et profondeur. Les forces intérieures s’unissent aux forces extérieures. La Puissance supérieure à nous-mêmes nous met en harmonie avec le monde. Bien sûr, il arrive à l’instrument de jouer faux et nous ressentons alors le grand besoin de le remettre au diapason.

Aucun commentaire: