Après que les
médecins eurent déterminé la cause exacte de ma maladie, ils prédirent que je
m'en tirerais. J'eus alors tout le temps de penser et de méditer. J'ai passé
toute ma vie en revue : les années d'avant les AA et les douze années que
j'avais vécues dans notre Mouvement. D'une certaine façon, je me sentais libéré
et capable de regarder en toute objectivité ce que j'avais été et ce que
j'étais devenu. Pour la première fois de ma vie, j'ai réalisé que j'étais, à
100%, un vrai "vaurien". J'étais si égocentrique, si plein de
moi-même, que je n'avais réussi qu'à me détruire davantage. Bien sûr, j'avais
appris quelques principes dans le mouvement des AA, mais je m'étais refusé à
pratiquer toutes les douze étapes de
notre méthode.
J'ai compris que
Dieu, à deux reprises, m'avait sauvé de l'autodestruction. J'en ai éprouvé un
grand sentiment de gratitude et j'ai essayé de Le remercier. Puis, j'ai eu la
conviction que Dieu m'avait épargné dans un but très précis. Afin d'exprimer ma
reconnaissance, je décidai de consacrer le reste de ma vie à essayer d'aider
les autres et je savais que le mouvement des AA était l'un des meilleurs
endroits pour le faire, loin de mes vieilles conceptions erronées de la "réussite".
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