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lundi 31 décembre 2007

Un bilan de fin d'année

Nous avons eu un regard plus aigu sur nous-mêmes et sur ceux qui étaient autour de nous. Nous avons découvert que nous étions pénétrés de craintes et d’anxiétés déraisonnables qui nous portaient à faire de la vie une course à la renommée, à l’argent et à ce que nous pensions être le commandement.
Douze Etapes Douze Traditions
Effectivement depuis mon adhésion au programme des Alcooliques Anonymes, j'ai accepté de me remettre en question, de m'étudier et de me corriger. J'ai appris à m'observer avec honnêteté et humilité, sans complaisance, mais sans auto-flagellation. "L'humilité c'est la juste appréciation de soi", m'a dit un jour un membre de plus de 20 ans d'abstinence. Or pour être justte, je dois être sans peur et sans anxiété pour être objective. Il fut un temps où l'étude de moi ne faisait apparaître que des défauts, et alors j'étais dans la peur, donc j'évitais le sujet. Quand je ne regarde pas, je ne vois rien, et forcément je ne suis pas dans une dynamique de changement. En début d'abstinence, j'avais l'habitude de dire "je suis comme ça, et voilà". Après quelques 24 heures d'abstinence, j'en suis putôt à dire "c'est comme ça pour aujourd'hui, demain on verra". En ce dernier jour de l'année c'est le temps des bilans, celui de l'année écoulée me convient assez bien. Cette année a été riche d'évènements en tout genre, et je pense que je ne m'en suis pas trop mal tirée. Je ne souhaite pas non plus me taper sur la tête ... J'essaierai cependant de m'améliorer l'an prochain.
Brigitte - alcoolique

samedi 29 décembre 2007

Problème et solutions

Car ce n’est que par l’acceptation et la solution de nos problèmes que nous pouvons commencer à être en règle avec nous-mêmes, avec ceux qui nous entourent et avec Celui qui règne sur nous tous.
Douze Etapes Douze Traditions
Dans la première Etape, il est dit "nous avons ADMIS que nous étions impuissants devant l'alcool". En ce qui me concerne admettre n'est pas suffisant. Pour que le programme des Alcooliques Anonymes puisse prendre tout son sens et toute son utilité, il faut aussi que j'ACCEPTE cet état de fait. Admettre a été assez facile et assez rapide, mais accepter a été plus long et m'a demandé plus de travail. Pour entrevoir les solutions à mes problèmes il faut d'abord que j'accepte de les regarder bien en face, sans voile ni faux-semblant. Je dois voir la difficulté, mais pas à moitié.
J'en ai pris pleinement conscience quand il a fallu que je travaille sur mes colères. Accepter que j'étais colérique et me dire que ça faisait partie de moi dans un premier temps ; ensuite j'ai compris que c'était une situation qui n'était pas immuable, et que si je le souhaitais vraiment je pouvais trouver des solutions. Dès l'instant que j'ai commencé à les chercher, j'étais dans la bonne direction. Le temps des solutions était arrivé.
Brigitte - alcoolique

vendredi 28 décembre 2007

Heureux, il faut le dire aussi

Nous avons envisagé tellement de problèmes que cela pourrait faire penser que le rôle des A.A. consiste principalement à résoudre des problèmes épineux. Jusqu’à un certain point, c’est vrai.
Douze Etapes Douze Traditions
Quand je suis arrivée aux Alcooliques Anonymes, j'avais plein de problèmes, et j'étais bien contente de pouvoir venir les exposer en réunion. Cependant si je n'avais entendu autour de la table que des gens qui avaient des problèmes aussi insurmontables que les miens, est-ce que j'aurais eu envie de rester ? Est-ce que j'aurais compris que la vie ne devient pas toute rose et violette parce que je ne consomme plus d'alcool ? Sans alcool je ne suis pas dispensée des tracas de la vie quotidienne.
Mais il faut aussi, maintenant que mon rétablissement est en marche, que j'apprenne à dire que je vais bien, pour donner de l'attrait à un nouveau qui arrive. Je ne dois pas aller en réunion juste quand j'ai un fardeau à "déposer", je dois aussi faire profiter les autres de mon bien-être quand il est là. Le mode de vie des AA m'a offert la joie de vivre (même si ce n'est pas à 100% du temps) et je me dois de transmettre le message qu'on peut être parfaitement heureux dans l'abstinence.
Brigitte - alcoolique

jeudi 27 décembre 2007

La bonne ambition

La véritable ambition n’est pas ce que nous pensions qu’elle était. La véritable ambition est le profond désir de vivre utilement et de marcher humblement, soutenus par la grâce de Dieu.

Douze Etapes Douze Traditions

Mon ambition était de dépasser les autres, dans le but principal de les écraser et de pouvoir dire : regardez-moi, je suis la plus forte, la plus douée, la plus maligne, la plus rapide ! et VOUS êtes tous nuls ! Si mon ambition était de m'améliorer, elle me prodiguait l'envie d'être parfaite, et comme je n'ai jamais réussi à parvenir durablement à la perfection, cela me randait profondément malheureuse. Une action réussie à la perfection, reste malgré tout UNE action. Ma vie, ma personnalité, ne peuvent être parfaites. Si mon ambition est d'ÊTRE parfaite, je vais droit à la catastrophe et à la déception. Si je pars du principe que je dois essayer de faire de mon mieux, là j'aurai un objectif réalisable et raisonnable. Ainsi je suis dans une démarche humble et avec la demanded'aide et de soutien à Dieu, je peux vivre sereine et heureuse.

Brigitte - alcoolique

mercredi 26 décembre 2007

Je suis MOI

Plus merveilleux encore est le sentiment que nous n’avons plus à nous distinguer spécialement parmi nos semblables pour être utiles et foncièrement heureux.
Douze Etapes Douze Traditions
Quand j'étais enfant il m'est souvent arrivé de vouloir intégrer un groupe et de ne pas y parvenir, envahie par le sentiment de ma différence. Une fois j'ai abandonné ma participation à un groupement d'enfants, à cause d'une histoire de jupe que ma mère m'avait imposée et qui n'était pas celle de l'uniforme. Je refusais d'être différente.
Quand je suis entrée aux Alcooliques Anonymes, j'ai enfin ressenti un vrai sentiment d'appartenance, je me suis sentie "faire partie" de ce groupe d'alcooliques qui ne voulaient plus boire. Je me suis très vite rendue compte que mes différences ne comptaient pas, et que mon problème d'alcool me rendait pareille à eux. Cette similitude m'a aidée à accepter ce que je pouvais avoir comme différences, et maintenant j'arrive à m'accepter telle que je suis, avec toutes mes qualités et avec tous mes défauts. Je suis moi dans mon entièreté, et je ne cherche plus à cacher ou à oublier des traits de ma personnalité.
Brigitte - alcoolique

mardi 25 décembre 2007

Pensée de Noël

En ce jour un peu spécial de Noël, je voudrais avoir une pensée particulière pour toutes les personnes qui souffrent de l'alcool. Je voudrais dire aussi à toutes les personnes qui ne sont pas alcooliques, que la maladie alcoolique est une vraie souffrance, très difficile à vivre.
A la fin de "mon actif" je ne pouvais plus boire, mais je ne pouvais plus ne pas boire ! Mon corps et mon esprit en étaient arrivés à réclamer constamment le produit, tout en sachant que c'est très mauvais. L'alcool était devenu un réflexe. Quand j'entends des personnes me dire "moi je prends un verre ou deux, et je m'arrête, c'est facile", je réponds à la personne qu'elle a bien de la chance d'en être capable, moi je ne le suis pas, si je prends un verre, il me faut la bouteille, voire plus.
J'adresse aujourd'hui un prière à mon Dieu d'Amour pour qu'il veille sur tous ceux qui souffrent, tous ceux qui sont dans le désespoir de la consommation. A tous ceux qui lisent et qui souffrent aujourd'hui de l'alcool, je voudrais donner un message d'espoir. On peut vivre sans alcool, et on peut être très heureux sans alcool.
Je suis une abstinente heureuse, mais pour y parvenir, je me suis donné les moyens, j'ai fréquenté les Alcooliques Anonymes pour ne plus être toute seule, pour ne plus être enfermée dans mon problème, et j'ai essayé de mettre le programme en pratique, un jour à la fois. Là je n'ai pas été jugée, j'ai été entourée, j'ai été comprise et écoutée. Je n'aurais pas pu m'en sortir sans eux ; merci à tous les membres des AA du monde entier.
Brigitte - alcoolique

lundi 24 décembre 2007

Être heureux, ou avoir raison ?

Nous ne cherchons plus à dominer ou à gouverner tout ce qui existe autour de nous dans un but de prestige personnel. Nous ne cherchons plus la gloire et les honneurs pour en être loués.
Douze Etapes Douze Traditions
Durant ma période de consommation d'alcool, je voulais toujours avoir raison. Je cherchais immanquablement à dominer les autres, à diriger les autres selon ma volonté, et à déplorer que lemonde ne tourne pas toujours selon mes désirs. Je ne me sentais pas spécialement attirée par la gloire, mais il me fallait être encensée pour me sentir à peu près bien dans ma peau. Si je ne recevais pas de louanges, cela signifiait que je ne valait rien.
Désormais, je pense qu'il vaut mieux être heureux qu'avoir raison. Si je me trouve en présence de quelqu'un qui insiste sur son opinion, je laisse dire ; cependant je reste constante dans mes idées. Il n'est pas besoin pour ça de se battre pour les faire entendre. La gloire ne m'intéresse pas. Je préfère ne pas avoir trop de responsabilités, plutôt que d'en avoir trop qui engendrent du stress.
Brigitte - alcoolique