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mercredi 13 février 2008

... tel que nous le concevons ...

L'expression "Dieu tel que nous le concevons" est peut-être la plus importante de tout notre vocabulaire AA. Ces six mots sont d'une telle importance qu'ils englobent toutes les formes et tous les degrés de foi, tout en assurant chacun de nous qu'il est libre de choisir ce qui lui convient.
Les 5 articles de Bill : la foi

La première fois que j'ai vu sur la table de la réunion le sous-main sur lequel sont écrites la définition, les étapes et les traditions, j'ai vu le mot Dieu partout, et on m'a dit tout de suite que c'était Dieu tel que je le concevais, qu'il n'y avait pas de religion en AA et que j'avais le droit d'être athée si j'en avais envie que ça ne regardait que moi.
J'ai entendu souvent dire que la Puissance supérieure de l'un ou de l'autre était le groupe et la force qui s'en dégage. J'ai un peu eu cette impression au début, mais maintenant je trouve que c'est un peu réducteur, et je souhaite que ma propre Puissance supérieure ait quelque chose d'un peu plus spirituel, même si je suis persuadée qu'il se trouve une part divine en chacun de nous. Mon Dieu m'appartient, et à moi seule.
Merci à tous les AA du monde entier pour ce que le mouvement m'a apporté, et pour tout ce qu'il continuera à faire pour moi dans l'avenir.

Brigitte - alcoolique

mardi 12 février 2008

Ma Puissance supérieure

Admettre une Ps me sembla facile dans un 1er temps. C'etait sans compter toutes les questions que cela me posa. J'ai cru que c'etait facile parce que je me souvenais d'une époque où la religion tenait une grande place dans ma vie. Mais quand je suis rentrée en AA en 1996 ma vie avait bien coulé et pas toujours dans le bon sens. Comme beaucoup d'entre nous j'avais connu la souffrance, j'avais l'impression que tout m'avait abandonnée, alors j'étais plus en révolte que prête à refaire confiance à une PS quelque soit sa forme. C'était aussi accepter que cette PS dirige ma vie. J'acceptais volontiers mon impuissance devant l'alcool mais en plus confier ma vie .... Un jour je suis arrivée à concevoir une PS qui n'avait rien de commun avec mes souvenirs. Comment cela est arrivé je ne sais pas. J'ai dû faire table rase et mettre autre chose à la place mais je ne sais pas. Ce que je sais c'est que c'est la nature qui m'a redonné confiance dans une PS. La beauté de la nature, sa simplicité et en même temps tous les secrets qui l'entourent. Vous allez penser que j'ai choisi un drôle de parcours. Aujourd'hui ma PS a evolué pour devenir un espèce de roc. Il fallait bien cela car je suis encore bien compliquée. Je lui fais porter un lourd fardeau.

Dany - alcoolique

vendredi 8 février 2008

Une attitude de gratitude

Un jour un américain du Texas est arrivé dans ma ville, et il était alcoolique en rétablissement, fréquentant les "meetings" des Alcooliques Anonymes dans sa ville et dans son pays. Tout naturellement il est venu dans nos réunions, et y a assisté pendant toute la durée de son séjour ici. Au début on avait du mal à le comprendre, mais petit à petit il a appris le français, et s'exprimait de mieux en mieux. Il avait un grand nombre d'années de sobriété, et c'était un homme très simple et très doux dans ses paroles. Dans presque chacun de ses partages il parlait de son "attitude of gratitude", et cette expression m'a marquée jusqu'au fond de l'âme.
Quand quelque chose de bon m'arrive je m'efforce de remercier ma Puissance supérieure, que j'appelle Dieu, de tout le bien que je peux vivre. Quand une journée ne s'est pas bien passée pour une raison ou une autre, je recherche le positif, je tente d'extraire la leçon que je peux tirer de l'expérience, et je remercie.
J'essaie toujours d'être dans cette "attitude of gratitude" (j'entends encore son accent) qui était prônée par cet AAmi ; je le remercie ici de tout ce qu'il m'a apporté, peut-être sans le savoir ... mais c'est ça la transmission du message !

Brigitte - alcoolique

jeudi 7 février 2008

Ne pas me laisser envahir

Il m'arrive souvent de dire que je n'ai rien à faire, et il m'arrive de me laisser envahir.
Quand le programme de ma journée est vide, ou presque, je m'ennuie, je traîne comme une âme en peine, et je me lamente. De la même façon quand j'ai trop de choses à faire, je me sens débordée, je me sens envahie et je me lamente ... En bonne alcoolique que je suis, je ne suis jamais contente, et j'ai du mal à trouver je juste milieu quand j'établis mon programme de journée.
Quand je buvais, c'était souvent par ennui. Mon mari rentrait tard, et étant seule, je buvais pour oublier que je n'avais personne à qui parler. Donc l'oisiveté me fait terriblement peur. Je m'établis alors un programme pour les heures d'inactivité professionnelle, mais ce temps "libre" se trouve souvent rempli à 100 % ...
Cependant le programme spirituel des Alcooliques ANonymes m'a appris que je pouvais ne pas réussir, que j'avais le droit à l'erreur et à l'échec, et que je me devais avant tout d'ESSAYER. Quand je programme 5 choses à faire et que j'en fais 3 ou 4 , j'ai commencé et j'ai essayé, c'est ce qui est le plus important. Ce que j'ai fait je l'ai bien fait et je laisse le reste pour le lendemain, ou selon l'importance j'abandonne, mais dans tous les cas, j'ai toujours le coeur léger. J'ai appris à définir mes priorités.

Brigitte - alcoolique

mardi 5 février 2008

Puissance Supérieure… à nous-mêmes

" Nous en sommes venus à croire qu’une Puissance Supérieure à nous-mêmes pourrait nous rendre la raison ".

Ce " à nous-mêmes " m’a beaucoup aidé dans mes débuts.
Avant de croire en une Puissance absolue, il m’était proposé de bien vouloir croire que quelque chose de plus puissant que moi existait. Quoi, par exemple ? L’alcool par le passé, bien sûr ! Je venais de terminer ma première étape et reconnaissais pleinement que l’alcool me dominait ! Et même si dans mes alcoolisations je pensais être tout puissant, j’étais bel et bien sous le joug de la bouteille.
Alors, croire que cette fois, une autre Puissance Supérieure à moi-même puisse exister, c’était devenu possible. Celle-ci serait bienveillante et me parlerait d’amour. Un des principes spirituels de notre programme m’a considérablement aidé ; c’est l’ouverture d’esprit. J’ai d’abord accepté l’aide du groupe (des autres) et c’était déjà un vrai progrès. Puis un autre principe spirituel, l’humilité, m’a permis de trouver ma foi.
Je devais bien mon abstinence à ma Puissance Supérieure, à Dieu tel que je le conçois ,et pas à ma seule volonté.

Yves - alcoolique

lundi 4 février 2008

La raison ... rendue ou découverte ?

... pourrait nous rendre la raison

2ème Etape
Ai-je un jour eu la raison ? Ai-je un jour été raisonnable au point de pouvoir dire que j'ai "perdu" la raison ?
Dans tous les cas rendre ou donner, je peux espérer acquérir un peu de raison grâce à une entité plus puissante que moi, grâce aussi à la confiance que je vais retrouvée en moi et par laquelle je vais être capable de faire des choses.
Un jour j'ai mis en place un "plan de grand chamboulement", qui commençait bien entendu par le désir de changer. Mais avant de dire que je veux changer, il fallait faire l'inventaire, pour savoir ce que je devais garder et ce que je devais changer. Ensuite il fallait établir une liste de priorités ... Quel travail ! Comment faire ça sans l'aide de Dieu tel que je le conçois ? Jamais je ne serais parvenue au quart du résultat si je n'avais compté que sur moi.
Un jour à la fois, et en faisant confiance en l'avenir et à plus grand que moi, en suivant les voies du hasard, et en étant attentif à ce que la vie m'apporte de bonheurs, j'ai vu ma vie se transformer. J'ai appris à chercher et à trouver le positif en chaque chose, ça a changé ma vie radicalement.
Brigitte - alcoolique

samedi 2 février 2008

Petit à petit

Nous en sommes venus à croire ...
2ème Etape
Le début de la deuxième Etape, tels que ces mots sont écrits, laisse à penser que les choses se sont faites tout doucement, et à la limite, presque à mon insu. Je ne croyais en rien, ni en moi, ni en les autres, et encore moins en Dieu. Il y avait longtemps que j'avais arrêté de croire en ma propre volonté, étant donné que chaque fois que j'essayais de l'utiliser pour arrêter de boire, ça ne marchait pas plus de quelques jours, voire quelques heures.
Et puis le hasard m'a fait rencontrer quelqu'un qui m'a parlé des Alcooliques Anonymes. Je lui ai demandé dem'y conduire, et à force de fréquenter les réunions, à force d'écouter les partages des AAmis réunis autour de la table, j'ai commencé à entrouvrir la porte de mon esprit, et à me dire que toutes ces personnes avaient réussi avant moi. L'ensemble des amis Alcooliques Anonymes représentaient une puissance telle que je ne pouvais que les croire quand ils me disaient qu'il était possible de vivre heureux sans alcool.
Petit à petit, de réunion en réunion, de réflexion en réflexion, d'attention en attention, j'ai commencé à voir les signes du hasard, et j'ai commencé à croire. Mais ça ne s'est pas fait en un jour.

Brigitte - alcoolique